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Huis de Michel de Ghelderode – Mise en scène et adaptation de Josse De Pauw – Festival d’Avignon – par Marie-Laure Atinault

Posté par angelique lagarde le 23 juillet 2014

HUIS -

Huis © Christophe Raynaud de Lage

Huis
De Michel de Ghelderode
Mise en scène et adaptation de Josse De Pauw
Musique de Jan Kuijken
Au Cloître des Célestins – Festival d’Avignon – du 9 au 17 juillet
Les 28 et 29 novembre 2014 au Maillon à Strasbourg

Une ballade avec la mort !

Un huis clos en plein air, c’est la proposition de Josse De Pauw au cloître de Célestins. L’occasion de renouer avec l’auteur belge Michel de Ghelderode.

Michel de Ghelderode (1898-1962) est un auteur bien oublié en France. Cet auteur flamand francophone était un personnage haut en couleurs. Mystificateur, il s’est inventé un nom pour fuir une enfance trop stricte. Pour son recueil de poésie il deviendra Philostène Costenoble, n’hésitant à parler de ce poète croque-mort. Il est difficile de classer l’auteur de Mademoiselle Jaïre, de Magie Rouge ou de la Mort du Docteur Faust. Dans l’œuvre de Michel de Ghelderode, on débusque ses influences, Goya, Jérôme  Bosch, Bruegel, Maeterlinck, l’expressionisme, le cirque, et le cinéma. Touche à tout, il écrit une pièce pour les marionnettes et aime faire des pièces en un acte. La mort et ses atours ne sont jamais très loin dans son œuvre baroque et flamboyante.

Josse De Pauw aime cet auteur pour tout ce que nous avons signalé plus haut. Huis est composé par deux pièces en un acte. Josse De Pauw joue sur le mot huis, la maison en flamand et porte en vieux français d’où huis clos qui signifie littéralement porte close. D’où le mot huissier, celui qui garde la porte et qui doit l’ouvrir. Les deux pièces Le Cavalier Bizarre et Les Femmes au Tombeau montrent des personnages qui sont enfermés et qui sont cernés par la mort. Dans la première, des hommes dans un asile de vieillard sont réveillés par l’un d’entre eux qui entend la mort arriver, rôle interprété par Josse De Pauw.

Josse De Pauw pense que le texte est accentué de nos jours par le vieillissement de la population. Les vieux dans l’asile alors qu’ils sont à la fin de leur vie, s’accrochent fermement aux haillons de leur vie.   Le texte est dôle avec une certaine crudité. Ils seront rassurés car c’est une fausse alerte pour eux puisque la mort venait pour un nourrisson. Soulagement morbide mais tellement humain !

La deuxième pièce Les Femmes au Tombeau se passe dans la maison de Marie, la mère du Christ le lendemain de la crucifixion. La mort a fait son office.

La musique de Jan Kuijken n’est pas une illustration de l’œuvre mais fait partie de la construction, de l’élaboration du spectacle. La musique enregistrée au préalable transporte les comédiens et les comédiennes pour ce chant funèbre ou le rire est un manifeste pour la vie.

Marie Laure Atinault

 

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