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Ça par exemple ! de et par François Jenny aux Ateliers d’Amphoux – Avignon Off – par Angélique Lagarde

Posté par angelique lagarde le 22 juillet 2012

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Ça par exemple ! © Benoit Fortrye

Ça par exemple !
De et par François Jenny
Mise en scène de Vincent Kuentz et François Jenny
Au Théâtre Les Ateliers d’Amphoux jusqu’au 28 juillet – Avignon Off – Tous les jours à 18h30

10 invitations à gagner en appelant le 0899 65 25 45 (1,35€ par appel + 34 cts/min). Valable dans la limite des places disponibles !

François Jenny est beaucoup plus drôle que Jean-Pierre Coffe !

Il assume totalement la ressemblance physique et prend même garde de nous prévenir dès son entrée en scène en nous assénant un vif : « Je ne suis pas Jean-Pierre Coffe ! » qui déjà déclenche déjà l’hilarité. Pourtant François Jenny ne semble pas être très facile à vivre, les parapluies, ça par exemple, il n’aime pas, Catherine Deneuve, encore moins. Quant aux pantoufles, n’en parlons pas ! Ce qu’il aime, c’est l’Opéra, La femme du boulanger, découper le poulet, la poésie de Francis Ponge… Et chut, il n’aime pas qu’on le dise, mais ce clown blanc,  ce qu’il est drôle !!!

Il n’aime pas non plus les parapluies, mais qu’importe il n’est nullement nécessaire pour lui de se protéger des trombes d’applaudissements qu’il mérite ! Alors non seulement il est bien entendu très habile avec les mots mais dès les premières notes, il nous prouve qu’il maîtrise le geste également par son étonnante adaptation d’opéra pour une cloche et deux théières !

Ce qu’on attend d’un clown blanc, c’est un peu plus de profondeur et de pertinence qu’un simple trublion qui nous inonderait d’un jet de fleur. Alors a ce propos, une question d’envergure est soulevée, pourquoi les héros ne vont-ils pas aux commodités ? Alors que finalement la cause peut être non seulement d’une haute intensité dramatique mais que dans la mesure où l’on peut « prendre des vessies pour des lanternes, du pipi à la philosophie, il n’y a qu’un pas ! ». François Jenny nous incite à retrouver l’enfant qui est en nous, et finalement des prémices de la marche au premier éclat de rire, il n’y a qu’un pas, alors n’oublions pas cet éclat de la voix et des yeux qui fait avancer !

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Ça par exemple ! © Benoit Fortrye

Trèves de plaisanteries, toujours avec beaucoup d’humour un sujet délicat est abordé : le mauvais sort que nous faisons, français de l’intérieur, à l’accent allemand et alsacien par conséquent, traumatisés que nous sommes par le son des deux guerres qui résonne encore. Alors c’est tout en finesse qu’il nous réconcilie en nous donnant à entendre une surprenante adaptation alsacienne de La femme du boulanger et surtout un extrait de la plus belle des poésies germaniques, celle de Goethe !

Si notre histrion s’insurge volontiers contre les absurdités du quotidien comme les pantoufles ou le savon liquide qui a contrario de son frère solide, n’eut pu inspirer un poème à Francis Ponge, c’est parce qu’il aime les mots, la langue, les accents et ils le lui rendent bien ! Puisqu’il sait si bien nous rappeler que pour Hugo « L’imagination c’est l’intelligence en érection ! », souvenez que François Jenny c’est l’intelligence du rire en éruption !

Angélique Lagarde

Théâtre Les Ateliers d’Amphoux
10-12 rue d’Amphoux
84000 Avignon

 

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