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Festival Prémices Festival jeune création théâtrale du 12 au 19 Avril 2012 Lille – Tourcoing – Villeneuve d’Ascq – Tournai par Delphine Adelphe

Posté par angelique lagarde le 25 avril 2012

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Stop the tempo © Frédéric Iovino

Un festival rassurant et ragaillardissant !

Si en Avril il ne faut pas se découvrir d’un fil, en suivant le Festival Prémices, il faut se laisser porter par sa curiosité et cueillir les premiers fruits, et voir l’éclosion des premiers bourgeons de la jeune création théâtrale. Stuart Seide, Directeur du théâtre du Nord, et Didier Thibaut, directeur de La Rose Des Vents, ont décidé de lier leurs forces et leurs structures pour offrir à de jeunes compagnies l’opportunité de présenter leurs spectacles dans des conditions professionnelles.

Pendant huit jours, avec huit spectacles, dont Stop the tempo que nous avions vu en création, cette première édition nous stupéfie par sa qualité, le talent incroyable des comédiens et l’audace des metteurs en scène et l’émergence de jeunes auteurs. Si Stop the tempo fait figure de classique et affiche complet à toutes ses représentations, La Chanson connaît un engouement des plus mérités.

Tristesse Animal Noir d’Anja Hilling

Tristesse Animal Noir ouvre le Festival. La pièce est dure, singulière, dérangeante dans l’interpellation de notre propre conformisme. La mise en scène inspirée du talentueux Julien Gosselin plonge les spectateurs dans un cauchemar hypnotique.

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Tristesse Animal Noir © Simon Gosselin

Abattoir écrit, mis en scène et interprété par Bernadette Appert

Quels sont les rêves d’une petite fille qui est élevée dans un abattoir de poulet ? Adulte, elle nous parle de sa vie dans le Nord de la France entre Grande Ducasse, maisonnette en brique et jeu dans la Voix Du Nord ? Dans l’abattoir, certaines zones lui sont formellement interdites, que se passe-t-il ? L’odeur du sang y est plus forte. Elle voudrait bien savoir. Que penser quand sa Maman, qui travaille à l’abattoir, l’appelle sa poulette ? Dans la salle à manger, il y a deux têtes, deux trophées de chasse, un cerf et une biche. Elle se soucie qu’ils ne puissent pas se voir. Fantasmes, poésie, jeu entre le merveilleux et l’effroi, entre fumée et plume. Bernadette Appert est-elle une Alice au pays de la mort banalisée, un petit chaperon rouge qui perdrait son petit pot de beurre à la Kermesse ? Le grand méchant Loup n’a qu’à bien se tenir.

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Quand les fous affolent la mort d’après l’œuvre poétique et sonore de Ghérasim Luca

Une expérimentation collective de Sébastien Amblard, Chloé André, Fanny Derrier, Marie Félix, Lepolair, Caroline Mounier, Bernard Plançon.

Ghérasim Luca est poète roumain d’expression française. C’est un joueur de mots, de sonorités. Le spectacle est une expérience collective. Le spectateur se retrouve dans un lieu où les codes de la représentation sont différents. Des transats, une grande table avec des assiettes dans lesquelles des casques audio sont posés en attente d’oreilles attentives. Les spectateurs peuvent se déplacer, changer de place. Le spectateur désorienté est ravi, un peu timide au début, jouant le jeu très vite. Trois comédiennes portent les textes étourdissants du poète. Une mise en espace mélangeant vidéo, sons, entremêlant les textes et les voix aux timbres juvéniles de Marie Félix, graves de Caroline Mounier et sensuels de Chloé André.

La Chanson écrit et mis en scène par Tiphaine Raffier, avec Noémie Gantier, Victoria Quesnel et Tiphaine Raffier

Quels points communs existent-t-ils entre le Val Europe, Disney Land, Abba et la chanson ?

Trois amies d’enfance se retrouvent tous les jeudis soirs pour danser sur des chansons du groupe ABBA. Face à la mondialisation, quel poids peut avoir une chanson, un produit culturel de 3 minutes ? Une chanson peut-elle changer le monde ? La fièvre créatrice peut-elle faire exploser une amitié ? Tiphaine Raffier a écrit une bien jolie pièce offrant trois beaux rôles à trois comédiennes pour le moins étonnantes. Une pièce dont le personnage principal est une ville nouvelle et une chanson, cela n’est pas si commun. Le spectacle est un tel succès que des représentations supplémentaires seront données.

A l’affiche également du Festival Prémices, Les Grands Plateaux un texte de la compagnie en attendant mise en scène par Jean-Philippe Naas, Sound écrit et mise en scène par Maud Leroy, et It’s so nice librement inspiré de Marie Stuart de Stefan Zweig par Barbara Sylvain et Lula Béry, une version inattendue…

Ce festival puise dans l’enfance. Une enfance tourmentée pour certain, une enfance grave et fabulée pour d’autre. Point de facilité, ni d’arrogance, mais une profondeur, une réflexion sur notre société. Nous avons suivi ce festival avec passion, et pour tout dire nous avons été estomaqués par la qualité des spectacles. Cette première édition qui donne foi en l’avenir est un grand succès tant par la diversité des propositions artistiques que par l’engouement du public. Le Festival Prémices est d’ores et déjà devenu un rendez-vous incontournable.

Delphine Adelphe

Théâtre du Nord
4 Place du Général de Gaulle
59800 Lille
Réservations au 03 20 14 24 24

 

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