Renaud Herbin – Nouveau directeur du TJP – Rencontre aux Giboulées de la marionnette par Angélique Lagarde
Posté par angelique lagarde le 12 avril 2012
Renaud Herbin
Un maître mot : l’ouverture
Nous remercions Renaud Herbin qui nous a ouvert les portes du Théâtre Jeune Public de Strasbourg où se déroulait la 23ème édition des Giboulées de la Marionnette. Faisons connaissance avec le nouveau directeur des lieux et profitons du bilan de cet événement emblématique pour envisager ensemble les perspectives d’avenir de ce lieu mythique pour la création et la diffusion des arts de la marionnette…
Kourandart : Renaud Herbin, vous êtes à la tête du TJP depuis le mois de janvier, revenons donc un peu sur le parcours qui vous a mené à ce poste aujourd’hui. Etes-vous passé par l’Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières ?
Renaud Herbin : Effectivement, je fais partie de cette génération de marionnettiste qui s’est formée à l’Institut. Je suis issu de la quatrième promotion, celle de 1996 à 1999. Depuis j’ai co-fondé avec Julika Mayer une compagnie, LàOù – marionnette contemporaine, qui n’avait pas de lieu spécifique au départ puis assez rapidement nous nous sommes installés en Bretagne, à Rennes. Et un troisième acolyte nous a rejoint, quelqu’un qui était aussi de notre promotion à Charleville, Paulo Duarte en 2006-2007. Julika est allemande et Paulo, portugais.
KA : C’est aussi cela la magie de l’Institut de rencontrer toutes les nationalités et d’échanger, de lier ses envies et ses pratiques…
RH : Tout à fait, puis il y a quelque chose qui nous relie même au-delà de promotion à promotion. Quand je rencontre des anciens de Charleville, il y a quelque chose, je ne saurais pas dire quoi précisément, mais « on se reconnaît » (rires).
KA : Un ancien de l’Institut, Pierre Tual était d’ailleurs programmé en début de festival…
RH : Oui, il était sur deux spectacles, Plug de Paulo Duarte et Alors ils arrêtèrent la mer de Sylvie Baillon, compagnie Ches Panses Vertes. Et le même jour en plus, il passait de l’un à l’autre ! C’est le héros du festival (rires).
Alors, ils arrêtèrent la mer – Compagnie Ches Panses Vertes
KA : Quant à vous, vous avez repris en ouverture des Giboulées votre tout premier spectacle, Un Rêve de Franz Kafka créé il y a une dizaine d’années…
RH : Oui, ça correspondait à la première partie de mon diplôme de l’Institut dont l’enjeu était de partir d’un texte pour faire un solo de 5 minutes. Aujourd’hui, je l’ai un peu étoffé, il fait 12 minutes.
KA : Nous avons également eu la chance d’assister à votre dernière création, Pygmalion miniature et là aussi vous avez fait le choix de la marionnette à tige, est-ce le type d’objet que vous aimez utiliser au sein de votre compagnie ?
RH : Là vous parlez de technique et il est vrai que l’avantage d’être passé par l’Institut c’est qu’on a ensuite une palette d’outils à notre disposition. Et en fait, je ne peux pas dire que je définisse mon travail à travers un outil particulier comme c’est le cas, je crois, pour beaucoup de mes acolytes sortant de Charleville. Nous ne nous situons pas comme des spécialistes, que ce soit du fil, de la tringle, etc…
Pygmalion miniature – compagnie LàOù marionnette contemporaine
KA : Certes, mais sans parler de figer une discipline, certains se sont plus ou moins spécialisés, je pense notamment à Gabriel Hermand-Piquet avec la gaine…
RH : En effet, mais là c’est une histoire de rencontre. Nous étions dans la même promotion avec Gabriel à Charleville et nous avions justement fait un duo avec la gaine quand nous avions travaillé avec Alain Recoing. Nous avions monté En attendant Godot de Samuel Beckett tous les deux en première année ! Nous avons donc abordé cette technique et je sais qu’ensuite Gabriel a rencontré Yeung Faï et il s’est en effet un peu spécialisé, mais je lui souhaite aussi, et je sais qu’il le fait, d’expérimenter d’autres techniques. La notion d’ouverture est importante et je ne dis pas ça pour déconsidérer la technique, mais je pense qu’il y a quelque chose qui doit porter les spectacles au-delà de la forme. Et effectivement intervient alors cette belle question : « Qu’est-ce qui fait marionnette aujourd’hui? ». On peut identifier des formes qui sont très clairement des marionnettes parce que ce sont soit des reproductions anthropomorphes ou des figures animées, c’est-à-dire de la matière que l’on anime. Il y a donc des techniques en somme facilement reconnaissables ou d’autres encore hybrides, mais au-delà de ça, ce que je défends à travers les arts de la marionnette c’est vraiment un certain rapport à l’objet. Et finalement, depuis que l’on est sorti du castelet, ce qu’on donne à voir c’est la relation qui nous lie à la matière. C’est cette relation entre du vivant et de l’inerte, entre un objet et une présence de marionnettistes, d’acteurs, de danseurs, ou encore de circassiens…
KA : Cette interaction des disciplines, c’est une expérience que vous avez déjà faite au sein de votre compagnie ?
RH : Oui, encore une fois, pour moi il n’y a ni barrière, ni frontière, ni règle systématique, ce qui m’intéresse est plutôt de trouver le meilleur medium à une narration. Parfois, nous avons besoin d’une voix ou d’une présence jouée, plus dans la filiation du théâtre, parfois d’un corps pour que la dramaturgie puisse se reposer sur le mouvement, sur l’organicité d’un corps et son déplacement. Nous pouvons aussi en effet faire appel à un danseur ou un circassien si nous avons besoin de compétences de corps plus « spécifiques ».
KA : Le point de départ d’une création serait donc plutôt de l’ordre de la thématique ?
RH : Effectivement, en ce qui me concerne, je pars rarement d’un seul texte. Je l’ai déjà fait, mais mon projet est rarement de monter un texte. Je trouve tout à fait louable la démarche, mais intuitivement, ce qui m’intéresse c’est souvent plus un sujet ou un faisceau de questions qui vont résonner avec plusieurs matériaux qui peuvent être effectivement du texte et pas forcément littéraire d’ailleurs et je collecte de cette façon, je lis, je rencontre, je vois… Ensuite, je mets ça en travail et je continue à questionner cette matière de projets en projets.
KA : Vous êtes arrivé à la tête du TJP en janvier dernier, la programmation des Giboulées était déjà clôturée, mais est-ce qu’on vous a proposé un regard ?
RH : La programmation avait en effet été faite par Grégoire Callies, mais surtout Murielle Chevalier qui était un peu dans l’ombre parce qu’on ne connaît souvent que le nom du directeur d’une institution même si beaucoup de gens travaillent avec lui. Elle était donc secrétaire générale et vient de partir à la retraite après avoir traversé trente années de TJP ce qui est assez impressionnant ! Dans l’organisation de mon prédécesseur, c’était donc beaucoup elle qui proposait et qui programmait le temps de la saison et le temps du festival. Donc effectivement quand je suis arrivé, ils avaient bien avancé sur la programmation, mais ils m’avaient laissé quelques fenêtres… quelques créneaux pour présenter à la fois mon travail et celui d’artistes qui pouvaient m’être proches. D’ailleurs, je les remercie pour ça parce que ce fut ainsi une belle façon d’arriver. Personne ici ne me connaît vraiment, j’ai très peu joué à Strasbourg. Il est important que les gens rencontrent le directeur du TJP, mais aussi et surtout, l’artiste. C’était pour moi un grand plaisir de présenter mon travail, même si pour l’instant j’ai choisi des formats très courts puisque c’était mon actualité la création de Pygmalion miniature. Puis, je trouvais ça intéressant de reprendre en écho ce tout premier travail, Un Rêve de Kafka.
KA : Et concernant les travaux d’artistes que vous avez pu proposer, il s’agissait de quels spectacles ?
RH : J’ai proposé de venir à Julika Meyer et Paulo Duarte, mes deux plus proches collaborateurs. Au répertoire de la compagnie LàOù, nous avons différentes formes et formats puisque l’on travaille aussi bien sur des formats longs disons d’une heure comme sur une pièce de danse que sur des formats courts qui sont vraiment une façon selon moi pour un marionnettiste d’aller à l’essentiel. Je pense que la marionnette a cette caractéristique, sans détours, on peut en quelques minutes accéder à des choses assez intimes, assez profondes… Et donc depuis Un Rêve, j’ai toujours fait des formats courts, ce qui me donne aussi la possibilité parfois de les assembler sous forme de parcours. Et c’est effectivement ce qu’on retrouve dans la programmation de cette année, des formats courts comme Un Rêve que j’ai pu associer au travail d’Uta Gebert avec Anubis et Lemen qui est quelqu’un que j’aime beaucoup qui fait vraiment un travail d’orfèvrerie. Elle est très précise, à la fois plastiquement sur ce qu’elle a construit et sur la manipulation, jusqu’à être dans une espèce de sobriété du mouvement, du signe, de la narration… Tout tient à un fil, bien que ce ne soient pas des marionnettes à fil (rires).
Limen – Uta Gebert
KA : Il y a en effet cette alchimie entre mouvement et immobilité dans le travail d’Uta Gebert qui ferait penser au Butô… Et parmi les spectacles programmés, avez-vous fait des découvertes ou aviez-vous déjà vu toutes ces propositions ?
RH : Puisque Grégoire et Murielle avaient géré la programmation, non il y a en effet des créations que je n’avais pas pu voir comme Batailles d’Alice Laloy qui est une artiste que je découvre aussi comme je n’avais pas vu ses précédents travaux. Je suis ravie qu’elle ait pu créer ce spectacle grâce à sa collaboration avec Grégoire, à cette résidence de longue durée, ils peuvent en être fiers l’un et l’autre. Et je trouve que l’endroit du travail d’Alice est tout à fait pertinent et elle me touche aussi beaucoup dans la façon qu’elle a d’énoncer ses projets et de les mettre en œuvre. J’avais eu d’autre part l’occasion en début de saison de découvrir la création de Flash Marionnettes d’Ismaïl Safwan, Qui est cet inconnu dans mes bras ? et là aussi, je découvre l’histoire du TJP et de ses collaborations ce qui est très intéressant pour moi.
KA : Vous allez faire perdurer ces collaborations existantes entre les artistes et le TJP ?
RH : J’arrive à peine, c’est une nouvelle direction qui arrive avec un projet neuf donc après il y aura des choix esthétiques, de programmation et d’accompagnement qui m’appartiendront. Evidemment, tout ceci se fera au cas par cas, mais en attendant, il est très important pour moi de prendre la mesure de ce qui a été puisque le TJP est né en 1974 et n’a eu que trois directeurs en me comptant !
Batailles – Compagnie s’appelle reviens
KA : Est-ce une fierté ou une angoisse d’avoir ce patrimoine sur les épaules ? Sachant qu’il y a de surcroît peu de lieux en France véritablement liés à la marionnette…
RH : Il est certain que c’est une responsabilité vis à vis de la profession. En effet, il n’y a pas assez de lieux pour le marionnette, même si je défends l’idée qu’il ne devrait pas il y avoir de lieux spécialisés. Comme nous parlions tout à l’heure de techniques, pourquoi ne pas faire un théâtre de marionnettes à fil, un autre pour la gaine…(rires). Non, sérieusement, pour moi l’idée est plus de défendre une façon de faire et une sensibilité aux objets, un peu comme je l’ai défini sur une approche très large et très ouverte à la porosité avec d’autres disciplines. Pour moi cela va de soi, c’est la définition même des arts de la marionnette d’être au carrefour d’autres choses. Cela doit surtout ne pas être un lieu que pour les marionnettiste, c’est un lieu avec cet ancrage, cette sensibilité, mais qui sera aussi nourri d’autres formes. Il y a beaucoup de circassiens qui font de la manipulation d’objets par exemple, qui font un travail vraiment intéressant et qui peut venir éclairer celui du marionnettiste. De la même façon, des artistes de la danse ou du théâtre qui ne se disent pas marionnettistes peuvent questionner cette matière malgré eux et je trouve que ceux-là ont vraiment leur place ici et viendront enrichir et stimuler le paysage.
KA : Avez-vous déjà quelques pistes de programmation pour la saison à venir ?
RH : Alors je suis arrivé le 2 janvier, nous sommes donc le 31 mars… disons que j’y travaille (rires). En tous cas, bien entendu, c’est important pour moi, c’est même la chose la plus importante de définir cette ligne éditoriale qui va donner le ton et l’identité de la maison. Il y a aussi des gens que j’ai envie de voir travailler et je souhaite que les artistes viennent passer du temps ici.
KA : Des résidences sont prévues ?
RH : Oui, il est important que des artistes viennent s’associer au projet du théâtre. Dans la notion de résidence, il y a effectivement l’idée de venir habiter, de passer du temps pour éprouver des choses qu’elles soient diluées ou concentrées, mais tout doit être possible. Et c’est vraiment une grande question de trouver comment accompagner les projets et les artistes de la meilleure façon. Il n’y a pas deux artistes, ni deux démarches qui se ressemblent et qui ont les mêmes besoins.
KA : Quelques noms ?
RH : Oui, il y aura notamment Aurélie Morin qui était déjà venue et évidemment ce n’est pas un problème que les gens reviennent, au contraire c’est qu’on les connaît et qu’on les apprécie. Elle a une double formation de marionnettiste et de danseuse. Elle a fait l’école de P.A.R.T.S (Performing Arts Research and Training Studios) d’Anne-Teresa de Keersmaeker et l’Institut International de la Marionnette Charleville et elle a tout un travail d’ombres, plastiquement elle affirme des choses. Elle est à un moment aussi où elle a fait un certain nombre de spectacles, peut-être trois ou quatre, elle a beaucoup enchaîné, beaucoup tourné. Elle s’adresse aussi parfois à du jeune public. Et là j’ai compris chez Aurélie, en discutant avec elle, la nécessité de prendre du temps, de travailler autrement, de se requestionner profondément. Elle a un lieu dans la Drôme, mais je pense qu’elle a ce besoin de sortir de chez elle, de travailler ailleurs et puis d’avoir un regard, une confrontation avec un territoire, avec d’autres artistes… Elle a vraiment besoin, enfin c’est elle qui me l’a dit, de temps pour questionner en profondeur l’objet même de son travail avec cette question de fond qui revient de la place du corps dans un théâtre d’ombres. C’est une chose qu’elle a déjà abordé notamment dans La Loba, gardienne des mémoires, ce spectacle que j’avais proposé de reprendre ici pendant les Giboulées. Il a eu un beau succès public et j’en suis ravi car c’est un très bel univers qui demande un état quasi contemplatif dans la réception et j’adore qu’on puisse être aussi à cet endroit-là.
La Loba, gardienne des mémoires – Compagnie Théâtre de Nuit
KA : A propos du corps du marionnettiste, le travail de Nicolas Goussef avec son concept du corps castelet est intéressant…
RH : Oui, Nicolas Goussef a beaucoup travaillé sur ce principe avec Alain Recoing, directeur du Théâtre aux Mains Nues. C’est un exemple, mais encore une fois ce qui est important pour moi c’est cette relation qui lie le corps de la marionnette à celui du manipulateur ou disons plus largement de l’interprète. Cette relation s’écrit aussi avec les qualités des deux corps. La rencontre ou la mise en résonance se fait à partir d’éléments très concrets, physiques, organiques, sur des qualités de déplacement et de présence. Ce sont des notions que j’ai apprises pour ma part au contact de danseurs et de chorégraphes pour me faire ma « boîte à outils ». Et donc, à titre d’exemple, pour un marionnettiste, être éclairé par une autre pratique comme la danse est très intéressant. Je dis « éclairé » parce que finalement c’est le même objet de travail pour moi ; avec ma marionnette j’expérimente et puis un danseur vient et mets des mots dessus, fais des propositions, me fait m’intéresser à des préoccupations comme le sol, le poids, des qualité de roulé, de glissé, de suspension ou d’ancrage… C’est du vocabulaire qui arrive et qui vient non pas modifier radicalement ma proposition mais qui vient la remplir, la questionner, la déplacer et l’éclairer en y apportant de nouvelles zones d’exposition et d’ombres.
KA : C’est un questionnement qui se pose beaucoup en ce moment, de savoir quelles doivent être les qualités du marionnettiste en termes de déplacement, de jeu d’acteur, etc… Il est important que ces questions soient posées et surtout qu’on y réponde par des propositions artistiques. A ce propos, nous sommes au terme de cette 23ème édition des Giboulées de la marionnette, quel est le bilan du nouveau directeur ?
RH : Disons que je suis en phase d’adaptation, je découvre cette maison, Strasbourg, le TJP, l’équipe aussi ce qui est très important puisqu’il y a quand même un sacré navire ici, il y a une vingtaine de personnes.
KA : L’équipe existante va-t-elle rester ?
RH : L’équipe de direction, pour différentes raisons, change, on a recruté un administrateur et une secrétaire générale. Mais au-delà de ça, il y a quand même beaucoup de personnes qui gravitent et qui forment la matière vivante, sensible, humaine puis la matière artistique aussi avec des artistes qui sont là, autour, des artistes de proximité qui habitent à Strasbourg, en Alsace ou juste derrière le Rhin. Et pour moi c’est très important de prendre le temps de les rencontrer et de savoir qui fait quoi, comment on peut travailler ensemble et à quelle vitesse et de quelle manière je vais pouvoir aussi enclencher le projet que j’ai écrit pour le TJP de demain.
KA : Peut-être est-ce de l’ordre de la rumeur mais on entend dire que le TJP changerait d’appellation…
RH : En effet, j’ai écrit un projet qui n’est pas orienté exclusivement sur le jeune public donc le Théâtre Jeune Public n’est pas un nom qui est très adapté à la nouvelle identité du lieu. On va tout de même bien entendu continuer à s’adresser aussi aux plus jeunes mais en tous cas ce ne sera pas la définition du théâtre d’une part parce que ce n’est pas la façon dont je me suis construit et surtout parce qu’à mon sens, on a besoin de décloisonner.
KA : En un mot, ce serait l’ouverture la nouvelle identité du TJP ?
RH : Voilà, ce serait une sensibilité aux objets, à la matière, à la marionnette et une ouverture vers d’autres disciplines. Ce sera un théâtre ouvert à tout le monde, à toutes les tranches d’âges, toutes les origines… Le public, c’est la population, c’est aussi un mélange, c’est plein de couleurs et il faut qu’on puisse les voir aussi dans les gradins. Effectivement, le nouveau nom du théâtre ne sera pas celui d’une discipline, ce ne sera pas le théâtre des arts de la marionnette par exemple. Et en même temps, il est aussi important pour moi de ne pas nier l’ancrage et la résonance de ces trois lettres dans la ville. C’est très fort ici à Strasbourg, vous pouvez arrêtez n’importe qui dans la rue, il saura vous indiquer le TJP et je trouve ça assez beau, je suis assez impressionné par ça. Nous allons donc conserver ces trois lettres et tenter de les faire résonner avec d’autres définitions, ous allons travailler là-dessus avec une nouvelle identité graphique aussi, une nouvelle ligne éditoriale de programmation, etc…
KA : Et enfin, les Giboulées vont-elles se poursuivre ?
RH : Alors, les Giboulées j’ai souhaité les continuer mais de façon biennale pour laisser la place à un autre événement qui ne sera pas un festival mais plutôt une rencontre internationale des écoles d’arts, de marionnette évidemment, mais pas que, et qui aurait lieu dans les années impaires.
KA : Ce sera donc une nouvelle belle occasion de revenir, merci beaucoup Renaud Herbin !
Propos recueillis par Angélique Lagarde
Les deux adresses du TJP :
Petite Scène :
1 rue du Pont Saint-Martin – 67000 Strasbourg
Quartier Petite France
Grande Scène :
7 rue des Balayeurs – 67000 Strasbourg
Quartier Krutenau