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Les Liaisons Dangereuses – Reprise au Petit Saint-Martin par Angélique Lagarde

Posté par angelique lagarde le 4 novembre 2011

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Les Liaisons Dangereuses
Ou la fin d’un monde…

D’après l’œuvre de Pierre Choderlos de Laclos
Mise en scène de Patrick Courtois

Avec Marie Delaroche, Guylaine Laliberte, Michel Laliberte, Eloïse Auria en alternance avec Coralie Coscas et Maria Laborit en alternance avec Christine Melcer.
Reprise au Petit Saint-Martin
Du mardi au samedi à 21h, le samedi à 16h

Libertinage historique

Les Liaisons Dangereuses ont fait couler beaucoup d’encre. Patrick Courtois a relevé le défi d’adapter à la scène les frasques de la Marquise de Merteuil et du Vicomte de Valmont. La plume de Choderlos de Laclos a fait de ce trésor de raffinement et de perfidie, une œuvre atemporelle dont nous ne cessons de nous délecter et le Petit Saint-Martin lui offre un cadre qui le sublime.

A la lueur d’une bougie, Madame de Rosemonde s’installe au petit pupitre qui meuble sa cellule pour rédiger une lettre à Cécile de Volanges, recluse au couvent. Elle souhaite mettre en sa possession le coffret de correspondance entre la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont, avant de passer à l’échafaud. Dès sa réception, Cécile brûle la missive qui lui rappelle trop de douloureux souvenirs… Le Vicomte de Valmont, neveu de Madame de Rosemonde a su faire céder la jeune fille à son emprise en répondant au jeu dangereux initié par la Marquise de Merteuil. Valmont et Merteuil, ces deux âmes libertines par excellence, représentent les ultimes flambeaux de la décadence aristocratique à la veille de la Révolution Française. Au travers de cette intrigue épistolaire, nous découvrirons que la plus prude en fera les frais, personnage central de cette intrigue, la dévote Madame de Tourelle, objet de convoitise du Vicomte.

La mise en scène de Patrick Courtois est d’une élégante simplicité et repose sur des comédiens tout bonnement excellents. Michel Laliberte est au plus près de ce que Valmont évoque, l’œil coquin et le sourire humide, il est la perversion incarnée, et la mise en abîme est totalement réussie lorsqu’il joue la comédie auprès de ses proies. Quant à Marie Delaroche, cette Marquise de Merteuil n’a rien a lui envier tant son art du stratagème semble naturel.

Le choix des costumes d’époques nous permet non seulement de plonger instantanément dans cette ère pré-révolutionnaire, mais accentue intelligemment les caractères de chaque personnage. Ainsi, la couleur sucrée de la robe de Cécile transforme Coralie Coscas en une véritable poupée de porcelaine, Madame de Tourvelle est tout en dévotion dans des tons pastels en accord parfait avec les boucles blondes de Guylaine Laliberte et enfin, la parure de la doyenne, Madame de Rosemonde confère à la divine Maria Laborit l’allure d’une Médicis. Le jeu subtile des lumières subtiles compose un halo d’intimité nécessaire à cette représentation. Le Petit Saint-Martin est l’écrin idéal à ce bijou, n’ayez aucun scrupule à vous offrir ce diamant de la littérature sur canapé !

Angélique Lagarde

Petit Saint-Martin
17 Rue René Boulanger
75010 Paris
Réservations au 01 42 02 73 96

 

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