Arnaud Denis – Portrait

Posté par angelique lagarde le 11 décembre 2009

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Arnaud Denis © Bruno Perroud

Arnaud Denis a reçu le Prix du Brigadier pour sa mise en scène des Femmes savantes de Molière

Evoluer sans arrêt vers le meilleur

Comédien et metteur en scène, Arnaud Denis, fondateur de la troupe Les Compagnons de la Chimère est le jeune homme qui monte. Elève de Jean-Laurent Cochet, il acquiert aujourd’hui une reconnaissance critique et public plus que méritoire qu’il doit à son unique précepte : évoluer sans arrêt vers le meilleur !

Ce jeune homme au joli minois et à l’élocution parfaite est de surcroît doté d’une incroyable aisance sur un plateau. Il eut été inconcevable qu’il ne fasse du jeu son métier ! Très tôt, il sait qu’il est fait pour la scène. A l’âge de quatre ans, il commence à faire des marionnettes. A treize ans, il fait sa première rencontre décisive, Julie Saget qui enseigne l’art dramatique à l’école bilingue Jeanne Emmanuelle dans le 15ème arrondissement de Paris, « une vraie grande dame qui a su m’enseigner les valeurs artistiques de ce métier, sa dimension sacrée et les exigences que cela représente».

Il fait une petite halte au Conservatoire National, mais surtout il peaufine son apprentissage auprès de celui qui sera son maître, Jean-Laurent Cochet qui fut notamment le professeur de comédiens non moins célèbres que Gérard Depardieu, André Dussolier ou encore Isabelle Huppert. En deux ans, il a appris non seulement la maîtrise d’une technique « de l’âme et du corps » mais surtout ce grand principe de « ne pas laisser la vanité du comédien s’interposer entre le texte et le public ». Auprès de  lui, il a appris la nécessité de « connaître ses classiques » et de se mettre au service d’une œuvre plutôt que de chercher à l’utiliser : « Je trouve ça important, quand on démarre une aventure avec une jeune troupe de monter du classique parce que ce sont les textes les mieux charpentés qui soient, les plus subtiles, les plus poétiques à mon sens et c’est important de commencer par ça pour enfoncer ses racines dans une terre qui est bien fertile ».

Une expérience de deux ans aux Etats-Unis lui  permet également d’aborder les classiques anglo-saxons. Il  joue en anglais L’importance d’être Constant d’Oscar Wilde et Hamlet de Shakespeare dans la cadre du French Woods Festival of Performing Arts. Cette aventure a conforté en lui cet attrait pour la configuration d’une véritable troupe de théâtre. Ainsi, il a sollicité ses acolytes rencontrés dans les cours de Jean-Laurent Cochet et leur a proposé de monter ensemble une compagnie et sont nés Les Compagnons de la Chimère. Ce joli nom est emprunté à Gaston Baty qui avait nommé ainsi sa compagnie à l’époque du Cartel (Jouvet, Dullin, Baty, Pitoëff). « J’aime ce concept de Chimère, non pas comme la poursuite d’une chose vaine mais comme la conquête d’une chose vers laquelle on tend toujours ». En effet, à la fois modeste et sincère, Arnaud Denis sait combien la notion de doute est nécessaire à se ressourcer dans ce métier ce qui fait qu’il est en constante recherche de perfection.

L’aventure est lancée et nous pouvons le présager avec conviction n’est pas prête de s’arrêter. La mise en scène de La Cantatrice chauve de Ionesco marque le premier succès de la compagnie. En 2007, suivent Les fourberies de Scapin de Molière, pièce qui leur permet de  remporter le premier prix du Festival d’Anjou avec à la clef une enveloppe de 25 000 euros qui leur donne alors les moyens de monter L’ingénu de Voltaire dans l’adaptation de Jean Cosmos, véritable succès critique et publique. S’il prend plaisir à brûler les planches, Arnaud Denis aime aussi à être face à la caméra, on le retrouve notamment dans Vivre, le long métrage d’Yvon Marciano.

Il est aujourd’hui sur la scène du Petit Théâtre de Paris avec Les Femmes Savantes, à la mise en scène et dans le rôle de Trissotin, tandis que son maître, Jean-Laurent Cochet, n’interprète rien d’autre que Philaminte !  On ne peut que souhaiter à ce talentueux jeune homme de poursuivre cette carrière théâtrale et cinématographique menée tambour battant avec pour devise, tout simplement l’amour de l’art !

Angélique Lagarde

Lire son interview

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Jean-Laurent Cochet et Arnaud Denis dans Les Femmes Savantes 

 

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